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Journal d'une folle au pays de la lipo

15 novembre 2015

Mise au point

 

Désolée de ne pas avoir donné de nouvelles depuis cet été, mais je n'avais rien de neuf à raconter. 

 

Je reviens juste faire un peu de prévention, parce que les commentaires que je reçois dernièrement me donnent encore plus envie de me pendre.

 

 

Je vais donc essayer d'illustrer une bonne fois pour toutes en quoi consistent mes critères de beauté. Alors que ce soit clair :

 

 

MOCHE:

 

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BEAU:

black-and-white-cute-girl-grunge-legs-Favim             black-girl-grunge-hot-Favimcute-docs-fashion-girl-Favim

 

Voilà.

 

Alors merci d'avance, plus de conseils sportifs :)

 

 

Au passage, je n'ai jamais été aussi à l'aise dans mon 36 que depuis mon arrêt du jogging.

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21 août 2015

Rebelote

Bon, eh ben je suis retounée courir avec ma nouvelle paire de chaussures de running super amortissantes de la mort qui tue ; j'y suis allée une fois... 

Deux fois...

Et je me suis bousillé l'autre pied :D

 

C'est exactement comme au mois de mai, j'ai couru, tout allait bien (si on ne tient pas compte du fait que j'étais en train de courir - je déteste courir), je suis rentrée, je me suis étirée gnagnagna, et le lendemain matin, je ne pouvais plus poser mon pied. Voilà. Je suis décidément destinée à être obèse.

 

Demain, je vais voir une diététicienne au fait. Je ne sais pas trop ce que j'espère, mais bon. Elle m'a demandé de lui faire un relevé alimentaire, et quand je le relis, je me rends compte que je ne mange vraiment rien de consistant ; c'est peut-être pour ça que je me fais mal à chaque fois que j'essaye de faire du sport dernièrement ^^

J'avais pris des photos sur une journée parce que je suis une patiente studieuse, vous allez voir, c'est gargantuesque :

Petit dééééj...

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(je ne mange pas un pot entier de fromage blanc hein, c'est parce que c'était la fin du pot et que j'ai eu la flemme de le mettre dans un bol !)

 

 

Midiiiii...

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Soooooir.

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Donc voilou. Demain, après mon rendez-vous, je serai peut-être en mesure de vous dire pourquoi je ne suis toujours pas Kate Moss.

 

See ya.

 

Signé le minotaure qui boîte.

 

 

11 août 2015

Thème de la semaine : gerbouillante en bikini

 

Nan je rigole mes chériiis.

Source: Externe

 

En fait, j'ai un débardeur que je ne peux pas porter avec un soutif parce que ça fait "voulgaire" (dernière référence aux Reines du Shopping, promis - je regarde de temps en temps pour avoir des critères de comparaison de cuisses et parce que la voix off me fait rire, et c'est très entêtant), du coup je mets un haut de maillot de bain à la place. 

Ben non, je ne sors pas en bikini moi ! Tss tss.

 

Et donc bref, avant d'enfiler ledit débardeur, j'ai eu une pulsion photographique, parce que je me suis dit que mon ventre cabossé était peut-être moins moche sur un écran qu'en chair et en os. Pourquoi pas?

 

...Eh ben non, ce n'est pas moins moche. Et surtout, je viens de me rendre compte d'un truc. Parce que, les cicatrices de débile que je me suis infligées un peu partout, moi, je ne les vois même plus ; mais comme ça, en photo, je réalise que j'ai quand même abusé avec mon scalpel, et je pense que c'est pour ça que l'autre abruti de chirurgien a bâclé mon ventre (mais POURQUOI lui avoir parlé de mon ventre, pourquooooi?) ; il a dû se dire "De toute façon, la pauvre fille ne se mettra plus jamais en deux pièces d'une manière ou d'une autre, donc allez hop on aspire à la barbare et je rentrerai plus tôt chez moi". Enculé.

Sans titre 2

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(Pardon pour les gros mots mais je suis énervée.)

Oui, je sais ce que vous vous dites. Franchement ça paaaasse, il est bien ton ventre.

Si seulement :'(

Alors, sans mentionner le fait que mon nombril n'a jamais repris sa forme d'avant (il est resté tout tombant, c'est la honte), REGARDEZ-donc ce que fait ma peau quand je m'assois :

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...  Source: Externe Merci Cristina.

 

Oui, ça tombe plus d'un côté que d'un autre au fait, je l'ai dit à ce cher docteur qui a répondu que c'était dans ma tête. 

 

Enfin bref, lorsqu'on a un ventre passable, même avec une bosse sous le nombril, il ne faut pas y toucher. Je le saurai pour la pr...ah chiotte trop tard hahaha. (D'ailleurs, ma bosse est toujours là).

Heureusement que j'ai mes cuisses pour me distraire de ce désastre :)

 

PS: Le noir et blanc ne sert pas de cache-misère, je l'ai ajouté justement parce qu'il faisait mieux ressortir la dégoulinance de ma peau.

PPS: Je fais des abdos tous les matins depuis que j'ai 12 ans. 

PPPS: Oui, toujours en train de me plaindre, mais pour une fois, ce n'est pas de mes cuisses, hé.

 

24 juillet 2015

Qui veut acheter mes cuisses?

Bon, oubliez tout ce que j’ai pu écrire dans l’article précédent. Il fallait vraiment être débile pour croire qu’un chiot, aussi mignon soit-il, allait me faire oublier mes cuisses.

Je vous rassure, je ne l’ai pas adopté pour ça, hein, je le voulais depuis trèèèès longtemps.

Mais maintenant que j’ai pris mes habitudes de maman chien (sortie pipi du matin, croquettes, nettoyage des petits plis tout mignons autour du museau, gouttes dans les yeux, gros câlin, caca, re-pipi, re-caca, épongeage de pipi accidentel, etc.), j’ai de nouveau assez d’énergie pour pleurer sur mes cuisses. Oui, je réalise à quel point ce que j’écris est ridicule, mais j’ai beau le reconnaître, je vous assure que ça n’aide pas.

Je me suis remise à pleurer presque tous les jours à des moments où je ne m’y attends pas du tout ; j’essaye de le faire en cachette parce que ma mère n’en peut plus.

Je ne peux même plus me regarder dans un miroir de plain-pied. Quand ça m’arrive sans faire exprès, j’ai envie de prendre un gros couteau et de trancher tout net dans cette graisse dégoûtante. Je doute que ça arrange les choses, mais c’est l’image qui me vient à chaque fois. Ensuite, je lève invariablement les yeux pour essayer de me consoler en trouvant des qualités à mon visage, mais la grimace que fait mon reflet ne le rend pas très beau.

Et puis, plus je cherche des parties de mon corps à peu près acceptables, plus je me rends compte que rien n’est à sa place. Il n’y a rien de normal, je suis vraiment difforme et ridicule. Je n’aime strictement rien chez moi, en fait.

Je fais des rêves affreux en ce moment (oui, plus que d’habitude), où je me découpe les jambes, ou d’autres où je m’enlève la peau pour ensuite la mettre au feu. J’étais un peu embêtée dans un de mes cauchemars, non pas à cause de mes deux moignons qui ne me permettaient plus de marcher, mais parce que je ne savais pas dans quelle poubelle il fallait mettre mes jambes (emballages ou biodégradable ?).

Ah au fait (parce que je vous vois venir d’ici, bande d'inquiets, « hannnn fais quelque chose, ne reste pas avec des idées pareilles »), ayant à peu près tout essayé en matière de traitement de mon obsession, j’ai fait un dernier essai : l’hypnoooooooooooooose.

Source: Externe

Eh bien ça s’est mal passé. Le gars n’a pas réussi à m’hypnotiser, parce qu’évidemment j’étais bien trop stressée, et aussi préoccupée par le fait qu’il puisse me regarder sans surveillance puisque j’avais les yeux fermés, et au passage, j’ai sûrement une tête très bizarre quand je dors et personne ne devrait avoir le droit de voir ça, oh bordel pourquoi diable veut-il que je bouge mon petit doigt, allez je vais le lever pour lui faire plaisir, mais du coup il va croire que je suis hypnotisée, chiotte qu’est-ce que je fais, ENFIN BREF, bizarrement, ça n'a pas marché. Il a essayé de se rattraper en faisant de la psychologie à deux balles : il s’est assez méchamment moqué de moi (pourtant, j’aime qu’on se moque de moi, ça montre qu’on fait attention à moi, mais là je vous jure que c’était méchant), de mon physique, du niveau proche de zéro de ma vie sociale, de mon énorme retard psychoaffectif, en espérant sûrement que je lui réponde « mais nannnn c’est pas vrai, je suis belle et géniale, vous dites n’importe quoi ! ». Sauf que moi, quand on m’insulte, je suis entièrement d’accord avec ce qui se dit, et la partie de mon cerveau qui me déteste note soigneusement tout ça, histoire de me le resservir ensuite.

Je vous laisse imaginer comme cette séance m’a fait du bien.

 

Dernièrement, il a fait affreusement chaud (désolée, j’enchaîne les idées sans transition, je suis trop blasée pour trouver de la cohérence dans tout ce bordel), et j’ai dû affronter l’épreuve du pyja-short. Horrible. Je déteste sentir mes cuisses se toucher quand j’essaye de m’endormir, c’est tellement répugnant.

Pour la première fois de ma vie, j’ai même essayé d’y coller de l’autobronzant, parce qu’il paraît qu’on fait plus mince bronzé. Le résultat était d’autant plus ridicule.

Si même le bronzage ne peut rien faire pour moi, qu’est-ce qu’il me reste ?

Ah oui, la deuxième lipo :D

J’y viens.

Comme certains le savent déjà, j’avais un rendez-vous de prévu le 8 juillet avec un chirurgien près de chez moi, pour avoir un deuxième avis.

Je ne m’étais pas rendu compte que j’avais placé mes derniers espoirs dans ce rendez-vous, mais en fait, je m’étais bel et bien persuadée qu’on allait me dire « Ah oui en effet, le chirurgien de Paris a fait n’importe quoi, il aurait pu enlever au moins 10 litres de plus dans vos cuisses, pas étonnant qu’elles soient toujours aussi grosses ! Bien sûr que vous allez enfin ressembler à ces photos et avoir une vie normale, voyons. »

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Publicado por Marta Peñaranda en 09_11

Le problème, c’est que ce docteur-ci a été HONNÊTE. Je n’étais pas prête à encaisser de l’honnêteté, moi ; je voulais juste reprendre foi en la vie.

Il m’a dit qu’il n’avait pas de baguette magique, qu’il n’allait jamais pouvoir changer ma morphologie ni m’enlever des muscles ou des os. Il pourrait (pour 2500 euros et des brouettes) repasser sur le bas des cuisses et sur les genoux pour qu’il y ait un peu moins de décalage avec les mollets, et donc une ligne plus harmonieuse, mais pas me rendre fluette, ça c’est sûr. On parle d’un malheureux litre de graisse au grand maximum.

Ça confirme donc ce que je croyais : je suis pourrie à la base, il n’y a rien à faire, on aurait dû faire du dépistage génétique et voir qu’il n’y avait aucun espoir pour moi AVANT de me mettre au monde – maintenant c’est trop tard, je ne peux même pas me suicider, parce qu'il y a des gens et un chien qui comptent sur moi.

Je ne pense pas que ça en vaille la peine. La lipo, je veux dire. 2500 euros et des mois de souffrance pour un ou deux malheureux centimètres en moins… De toute façon, même si je comptais me lancer dans cette deuxième chirurgie, Dr Honnête ne veut m’opérer que si j’ai fait un travail dans ma tête. Oui, lui aussi pense que je suis dysmorphophobique.

Pour ceux qui ne connaissent pas ce terme barbare ou qui n’ont pas pris l’option grec ancien au lycée :

« La dysmorphophobie ou dysmorphobie est la crainte obsédante d'être laid ou malformé. »  :)

Sauf que dans mon cas, ce n’est pas une crainte, c’est juste la vérité, bouahaha. Du coup, j’ai trop honte pour me cataloguer dans cette maladie. C’est comme si je disais à un docteur « au secours, je crois que je suis anorexique » et qu’il me répondait « ben non, tu es trop grosse pour ça ». Je ne sais pas si vous voyez le truc.

Et même si je souffrais bien de dysmorphophobie. Et que j’arrivais par je ne sais quel miracle à m’ôter mes cuisses de ma tête, et à vivre enfin ma vie. Eh ben ce serait RIDICULE ! J’ai l’estomac qui se retourne rien qu’à imaginer une version heureuse et épanouie du gros tas que je suis, en train de se promener fièrement dans la rue avec des gens qui l’aiment. La honte. La dernière chose que je voudrais, ce serait qu’on dise de moi : « en voilà une qui n’a pas de complexes, dis-donc ».

Source: Externe

Bordel, la honte.

 

Bref, voili voilou les nouvelles de la folle enfermée dans un corps qui ne ressemble à rien.

Enfermée. C’est ça le problème en fait, je suis prisonnière d’une enveloppe à l’opposé de tout ce que je trouve beau. C’est comme si j’étais un gros raciste enfermé dans un corps de black, ou un déporté dans un corps de nazi. Désolée, mes comparaisons sont bancales, mais c’est ce que j’ai trouvé de plus clair. Un gothique dans un corps de bodybuildeur ? J’en sais rien. En tout cas c’est insupportable.

Puisque je ne peux raisonnablement pas écourter ma triste vie (j’ai beau être centrée sur mon physique, je ne suis pas égoïste), en ce moment je suis plutôt dans un trip de « vivement que je sois une petite mémé, comme ça je n’aurai plus très longtemps à supporter ».

Oui, tout ceci est très optimiste, j’espère que vous n’étiez pas venus ici pour vous marrer.

 

En fait j’ai arrêté mes antidépresseurs. Arrêtez de rire, je vous entends ! J’étais déjà dans cet état avant de prendre cette décision hein, c’est justement pour ça que je me suis dit qu’il valait mieux éviter de m’empoisonner - si c’était pour me sentir aussi mal de toute façon… (Peut-être que c’était ça qui m’empêchait de maigrir ? Pitié ?) Mais donc bref, ça n’aide pas ; je suis complètement en manque, j’ai le vertige quand je bouge les yeux, je suis épuisée, j’ai trop chaud et trop froid, je sens le bout de mes doigts vibrer et je crie sur tout le monde. Vivement que ça passe. J’en suis à huit jours, je pense que ça va bientôt se calmer.

 

Maintenant que ma fracture est guérie, j’ai profité des soldes pour commander des vraies baskets pour retourner courir (elles ont l’air plus amortissantes que mes Kalenji à douze euros) ; je les ai reçues ce matin mais je n’ose pas m’y remettre, j’ai peur de faire gonfler mes quadriceps d'Action Man.

 

Source: Externe

 

 

JE NE SAIS PLUS QUOI FAAAAAIRE.

Hahahaha.

 

 

17 juin 2015

L'ironie du sort

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Désolée, ça fait un petit moment que je n'ai pas eu le temps de me connecter. Mais lisez donc, vous allez voir, c'est très drôle :

 

Le mois dernier, ma vie était au comble de l'insupportable ; et puis, le lendemain d'une course de dix kilomètres bien pénibles et rageurs ("prenez ça grosses cuisses, vous êtes moches, tu es moche cuisse gauche, toi aussi cuisse droite, pff pff, etc."), je me suis réveillée avec UNE FRACTURE DE FATIGUE.

 

Diagnostic du docteur : interdiction de faire du sport pendant trois mois !

 

Hahahaha.

 

Si ça, ce n'est pas un signe...

 

 

Je me suis quand même mise à faire dix fois plus d'abdos pour essayer de compenser psychologiquement, mais deux jours plus tard, je suis tombée dans les escaliers, donc... plus d'abdos jusqu'à ce que je puisse à nouveau poser mon séant sur le sol.

 

 

Cela fait donc plus d’un mois que je n’ai pas fait de sport.

 

Et vous savez quoi?

 

Je n'ai jamais été aussi mince O.o

 

Sans rire, je flotte dans tous mes pantalons!

 

 

 

Voilà, si ça, ce n'est pas ironique, je ne sais pas ce qui l'est.

 

Source: Externe

 

 

 

 

Et puis en fait je m’en fiche un peu. Depuis deux semaines, je n’ai pas vriament le temps de penser à moi (ça fait du bien), parce que j’ai enfin réussi à avoir… mon petit chiot !

 

Oui, ça y est, je suis la maman d’un petit bébé tout doux et pataud qui fait pipi et caca un peu partout et qui me lèche tout le temps. C’est tellement génial. Je suis tellement heureuse, et aussi tellement crevée, que franchement, mes cuisses m’indiffèrent totalement.

 

(J’ai dit trois fois tellement.)

 

 

 

Donc voilou.

 

Ah oui, et je suis passée à un jour sur deux pour les antidépresseurs, je les arrête en août.

 

 

 

Et dernière chose, j’ai reçu des commentaires vraiment gentils auxquels je n’ai pas eu le temps de répondre : promis, je vais le faire, mais en attendant, chers auteurs de gentils commentaires, sachez que vous êtes des gens bien. Sérieusement, il en faudrait plus comme vous :P

 

 

 

Bon j’y vais, je crois que c’est l’heure du pipi.

 

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23 avril 2015

Joyeux anniversaire lipo

Et voilà, ça fait un an aujourd'hui, et je n'ai rien de bien éloquent à raconter en cette occasion - si ce n'est que je n'ai jamais autant détesté mes cuisses.

 

Source: Externe

4 avril 2015

By the way (standing in line to see the showww tonight)

Au fait (en français ce sera mieux), j’avais oublié de vous dire un truc.

 

La semaine dernière, je m’étais finalement rabaissée à les réclamer, ces fameuses photos avant-après ; j’en avais aussi profité pour demander un compte-rendu de l’opération, histoire de savoir combien on m’avait vraiment enlevé. Je me disais que si c’était seulement deux litres, peut-être que j’aurais une excuse pour être aussi moche.

Et donc bref, ce cher docteur n’a rien compris – je commence à croire que c’est une habitude – et m’a simplement envoyé les dernières photos qu’il a prises pendant que je pleurais. Comme ça, sans aucun élément de comparaison.

Et ces photos étaient tellement hideuses que je me suis encore tapé une crise de cuisses (du genre j’étreins-mes-genoux-de-toutes-mes-forces-et-je-me-berce-toute-seule-en-essayant-de-faire-rentrer-de-l’air-par-ma-gorge-toute-coincée-et-je-hoquète-avec-le-nez-qui-coule-tout-en-poussant-des-couinements-ouin-ouin ; dans ces moments, j’ai toujours peur de ce que je pourrais faire, tellement je ne me supporte plus, mais bref, ce n’est pas le sujet ; et puis je suis encore là pour en parler, donc rassurez-vous).

Je vais mettre une micro-capture d’écran mais je suis désolée, j’ai tellement honte que ce sera la résolution la plus haute à laquelle vous aurez droit. On ne sait jamais, vous pourriez être en train de manger, en plus.

Capture

Ce qu’il faut savoir sur ces photos, c’est qu’elles sont absolument cruelles. Elles ont été prises avec des chaussettes noires qui montent jusqu’au milieu des mollets (sur moquette noire, sinon ce n'est pas drôle), avec un flash méchant, et en contre-plongée histoire de les tasser encore un peu plus.

Ma mère pensait carrément qu’il les avait retouchées pour me faire revenir, mais non, je pense que ce sont vraiment les miennes, simplement très mal prises. *

Une personne respectueuse n’aurait jamais pris des photos comme ça. C’est comme si je pleurais à cause de mon double menton (hypothétique) et qu’il m’avait dit « Je vais vous envoyer des photos et vous allez y réfléchir à tête reposée, tenez, voilà un mouchoir », avant de prendre des photos dudit menton par en-dessous.

Et pendant ce temps, il continue à poster des photos de sa tronche avec filtres Instagram. Toute cette hypocrisie me donne envie de vomir.

Source: Externe

* En parlant de ma mère, elle a fait une sacrée bourde tout à l’heure.

On regardait Heroes (oui, chez moi on regarde les séries avec dix ans de retard), je contemplais amèrement les cuisses de Claire Bennet en songeant qu’elles représentaient bien les miennes, et tout ce que je peux détester dans une cuisse en général, et puis pendant une seconde, j’ai pensé à demander à ma mère si les miennes étaient vraiment comme ça ou un peu plus fines quand même, sauf que j’avais trop peur de sa réponse alors j’ai préféré me taire.

Et c’est à ce moment précis qu’elle m’a sorti « Regarde comme elle est belle dans son jean, la Claire : eh ben tu es exactement pareille ! »

Je sais qu’elle voulait juste me faire plaisir, mais ça m’a pourri la journée.

Source: Externe

Je lui ai quand même dit ce que j’en  pensais, des cuisses de Claire, et elle a répondu que j’étais complètement folle. Plus tard, dans la journée, elle a essayé de me remonter un peu le moral en me disant que, réflexion faite, les miennes étaient plus fines, mais le mal était fait.

Au moins, je l'ai eue, ma réponse >.<

 

PS: Ah, et le compte rendu.

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Et dire que je passe des week-ends entiers à taper des comptes rendus de huit pages et qu'il est dix-mille fois plus payé que moi.

En tout cas, aussi concis que ce soit, c'est écrit noir sur blanc: je suis vraiment indécrottable.

 

27 mars 2015

Je veux une éclipse de cuisses

Okay, rapide mise à jour.

Je n’ai pas grand-chose de neuf à raconter en fait… Ah si, Muse fait des chansons de plus en plus nulles, et ce qui restait de la groupie en moi vient de mourir. Je pense que je vais brûler tout ce qui est sorti après Absolution.

Bon, je fais du hors-sujet ; c’est sans doute pour mieux éviter le véritable sujet du jour, alias JE-SUIS-DE-TRÈS-MAUVAISE-HUMEUR.

 

Le pire, c’est que tout va de mieux en mieux dans ma vie. Je joue de la musique tout le temps et un peu partout, je fais des concerts avec des gens trop bien, j’ai trouvé une chanteuse qui veut faire des duos avec moi, je parle à tout le monde, je suis presque à jour au boulot, où d’ailleurs je fais des trucs dans lesquels je n’aurais jamais osé me lancer avant, je n’ai pas excessivement envie de manger, j’envisage de régler mes comptes avec mon père, Shaw a embrassé Root dans Person of Interest…

Mais justement, le fait que tout roule comme sur des roulettes (donc très bien) met en relief le seul truc qui continue à  me ronger : MES CUISSES.

Source: Externe

Non, ceci n’est pas un gif emo qui illustre le fait que je sombre dans l’océan de mes noires pensées, c’était juste un référence à la demande de mariage pourrie de Norrington, dans Pirates des Caraïbes :

« Cette promotion met en relief tout ce que je n'ai pas encore réussi à accomplir : un mariage avec une femme parfaite. Vous êtes devenue une femme parfaite, Elizabeth. »

Source: Externe

(Voilà, c’est mieux ? Moins dark ? :P)

 Moi, je ne veux pas une femme parfaite (enfin ce n'est pas une priorité). JE VEUX DES CUISSES PARFAITES. Bordel de slip.

 

Et je les aurai. Mon chir a réussi son coup ; ça a mis le temps, mais ça y est, il m’a persuadée que je devais me refaire opérer.

Mais là où il s’est un peu raté, c’est que je ne retournerai sûrement pas avec lui ^^ En fait, j’ai pris rendez-vous avec un chirurgien plus près de chez moi, sur qui j’ai pu avoir des témoignages de vive voix (parce qu’avec le recul, je me rends compte que je n’aurais jamais dû me fier à Internet), sauf qu’il ne peut pas me voir avant la mi-juillet.

Je ne vais penser qu’à ça jusqu'à cet été, donc attendez-vous à me voir débouler régulièrement sur ce blog secret pour râler.

Donc à bientôt !

 

PS : Ai-je mentionné à quel point je trouvais mes cuisses grotesques en ce moment ?

PPS : HAHAHA j’étais tellement énervée que j’ai bien failli en oublier l’essentiel. J’ai repris des mesures. Et j’ai crié.

Sans titre 1

Oui, les vendeurs de gaines pourraient faire des schémas moins répugnants.

Et re-oui, je n’ai perdu que de la poitrine si on en croit ce machin (pour ceux qui ont du mal à comprendre, les nouvelles mesures sont rageusement griffonées au crayon de papier à droite de celles de l'année dernière). Bon, soyons magnanimes, en fait je sens bien que j’ai perdu du milieu des cuisses, quand je me regarde de face. Quand même. (Ce n'était pas une mesure qui m'avait été demandée.) Mais est-ce que ça valait 5000 euros, une corde vocale estropiée, un ventre gondolé, une dépression et une obsession des cuisses encore aggravée ? EH BEN NON.

Bordel. Maintenant je sais pourquoi je suis de mauvaise humeur.

Pardon pour les gros mots.

 

PPPS: j'avais menti sur la fiche, en fait je fais du A, pas du B >.<

 

4 mars 2015

So, Rien de neuf au pays des légumes et de la

So,

Rien de neuf au pays des légumes et de la névrose des cuisses.

Je mange toujours comme l’autre folle de Gwyneth Paltrow, je fais toujours mes abdos, mes étirements et ma corde à sauter, et je pense toujours à… des libellules.

Source: Externe

 

 

 

 

Héhé je vous ai bien eus.

 

 

 

Cela dit, les antidépresseurs ont vraiment l'air de marcher. Je me suis battue avec mon psy pour prendre 37,5 mg par jour au lieu de 75, parce que j’avais trop peur de grossir et d’être assommée. Apparemment je n’ai pas grossi (l’autre jour, je me suis regardée de profil et pour la première fois de ma vie, j’ai vu mes côtes), et je ne suis pas assommée. C’est même plutôt le contraire :D

Je n’ai pas changé de personnalité, parce que j’ai déjà été surexcitée comme ça de temps en temps, par exemple en sortant d'un concert, ou après avoir joué de la musique devant des gens ; ça n’arrivait pas souvent (voire jamais en fait, depuis septembre), mais ça reste un état que je connais. Et c’est assez génial de me sentir comme ça tout le temps. Je suis en pleine forme, je fais tout mon travail en temps et en heure et je classe mes papiers. O.o  J’ai aussi ressorti mes instruments de musique !

Source: Externe

Ce week-end, j’ai même rafistolé ma harpe celtique, yeah ; je n’en avais pas joué depuis presque un an (impossible de trouver une position confortable pour jouer après l’opération, et puis après, j’ai déprimé et je n’ai plus vraiment touché à aucun instrument), donc pas mal de cordes avaient pété sans que je me donne la peine de les remplacer. Les cordes de harpe, ça coûte cher, alors j’ai volé celles d’une vieille guitare Eveil & Jeux toute cassée, et du fil de pêche pour les plus aiguës.

Après un accordage assez éprouvant, c’était repartiii.

  

Comme je l’ai dit à une fidèle camarade qui se reconnaîtra, je recommence à trouver des trucs qui valent la peine d’être vécus. Je me rends compte qu'en fait, je n’aimais plus rien. Maintenant, je suis contente de courir, de me teindre les cheveux en rose et violet (je ne mets pas de photos de ma tête, c’est dommage, vous ne savez pas ce que vous perdez), de voir des gens, de regarder des films, de manger sainement, de caresser des petits chiens, d’aider du monde au boulot, de choisir mes habits le matin, de sentir le froid sur mon visage… On dirait une pub mais c’est vrai. Au fait, cette liste non-exhaustive est dans le désordre.

 

Par contre, ça ne fait vraiment rien pour ma dysmorphophobie (autant appeler un chat un chat - miaou).  Hier soir, c’était la fête, et après trois bières et deux joints (j’avais prévenu que c’était la fête), sans compter ma dose quotidienne d’antidépresseurs, j’ai quand même réussi à me gâcher une bonne partie de Jurassic Park en me focalisant sur les jambes du Professeur Satler, qui me narguait avec son short.

Source: Externe

Je crois que je suis indécrottable, même si j’espère vraiment que non.

Source: Externe

 

Haha, en parlant de Jurassic Park, ce matin je n’étais pas particulièrement fraîche après les excès d’hier, mais je suis quand même partie sauter dans le jardin malgré les boum-boum de mon cerveau qui se cognait contre ma boîte crânienne (oui, bon) ; et quand je suis rentrée, j’ai vomi. Haha

 

Et du coup, depuis la cuvette des toilettes, j’ai dit comme Tim, le petit garçon : « J’ai vomi… ». Et mon frère a répondu « Je ne dirai à personne que tu as vomi, Tim. »

Cool hein.

Et cet après-midi je suis sortie jouer de la harpe dans le jardin telle une elfe enchannnntée. Sans transition.

8 février 2015

Le super lendemain de ma super virée à Paris

Déjà, désolée pour le dernier article, j'ai tendance à m'emporter avec les italiques quand je suis énervée. Je crois que c'est à cause de JK Rowling. En tout cas, je me porte responsable des éventuels torticolis collatéraux.

Ensuite, j'ai décidé de changer l'ordre des articles ; je les remets du plus récent au plus ancien. Je sais que ce sera plus pénible à lire pour ceux qui voudraient avoir ma petite histoire dans l'ordre, mais je trouve légèrement perturbant de recevoir tous les deux jours des messages du genre "Slt super ton blog pui-je avoir stp les coordoné de tn chir c urgent merci". Je crois que les gens ne voient pas toujours qu'il y a d'autres pages, et ne s'imaginent pas à quel point on peut en chier. Et je ne voudrais surtout pas contribuer à alimenter cette image toute rose et pailletée de la chirurgie esthétique (je-rentre-à-la-clinique-et-hop-je-ressors-canon-et-ma-vie-est-enfin-géniale-youpie). Parce qu'à moins d'être en pleine forme et en paix avec soi-même, on peut s'en tirer encore plus malheureux qu'avant. La preuve. (En fait j'adore le rose et les paillettes, mais bref.)

Voilà ; et maintenant je vais encore raconter ma vie ! Prêts...?

TANT PIS C'EST PARTI QUAND MÊME.

 

Hier matin, j'ai ouvert les yeux vers huit heures, le front tout plissé, et je suis restée au lit le plus longtemps possible pour éviter d'avoir à affronter le monde extérieur. Comme tous les matins, je sentais mes cuisses peser mollement sur le matelas et je regrettais de m'être réveillée. Les paroles de ce cher docteur au sujet de mon hygiène de vie résonnaient encore dans ma petite tête, et je redoutais donc de quitter ma couette pour attaquer ma gym, ma corde à sauter, mes étirements et mon petit déjeuner de top model ; j'avais trop peur de tomber d'accord avec lui sur le fait que ça ne servait à rien, et de perdre ensuite tout contrôle sur ma vie, de retourner dans la boulimie et dans la sédentarité, de devenir encore plus grosse, de faire un AVC à cause de mon cholestérol, et de finir aphasique et hémiplégique au lieu de mourir tout bêtement parce que sinon ce ne serait pas drôle.

J'ai fini par me traîner hors de ma chambre vers 11h. Tout le monde était déjà en train de petit-déjeuner, ça sentait bon et ça m'a énervée. J'ai fait mes séries d'abdos sans grande conviction, avec la tête du chirurgien qui clignotait dans mon champ de vision à chaque relevé de buste. La mort dans l'âme, je suis allée me changer pour sortir sautiller dans le jardin. Il faisait très froid dehors et ma première pensée a été pour mes cuisses, qui m'ont toujours l'air un tout petit peu plus fermes quand elles sont glacées - avant de me rappeler que ça ne rimait à rien, puisque que j'étais toujours aussi grasse qu'un palet breton.

Au bout d'une centaine de sauts, je me suis pris les pieds dans la corde et j'ai laissé échapper un sanglot. Je me suis ressaisie et j'ai continué, mais je commençais à avoir la gorge serrée, ce qui rendait l'exercice assez difficile. Je me suis repris les pieds dans la corde. J'ai crié. J'ai recommencé ma série en pleurant sans retenue, cette fois. Comme je ne voyais plus rien, je me suis encore pris les pieds dedans, et cette fois j'ai jeté la corde contre la fenêtre sans réfléchir au coût d'une vitre neuve (heureusement, je n'avais plus vraiment de force) ; je me suis écroulée par terre comme un gros tas et j'ai pleuré comme un bébé.

J'ai vaguement entendu ma mère qui tapait à la fenêtre. Comme je ne voulais pas répondre, elle est venue me chercher et elle m'a traînée à l'intérieur pour me faire un gros câlin de maman ourse. J'avais la gorge tellement coincée que je m'étouffais entre deux couinements suraigus au lieu de pleurer comme toute personne normalement constituée. Je déconseille à quiconque de faire du sport intensif en pleurant. Elle m'a bercée en faisant "shhhh shhhh" comme une maman, j'ai eu l'impression d'être toute petite et j'ai fini par me calmer. Elle m'a dit de penser à ce que ferait Mulan*, et de monter prendre une douche bien chaude pendant qu'elle s'occupait de mon petit déjeuner.

Source: Externe

 Oui, à chaque fois que je suis stressée par un examen, un entretien ou un rendez-vous, elle conclut son discours d'encouragement par : "Allez, maintenant redresse les épaules, sors la poitrine, écarte les pieds, lève la tête et en avant, 1, 2, 3, 4!". Et ensuite elle m'envoie un "bon courage petit soldat" par sms, une fois que je suis en route.

C'est ça, l'amour mère-fille. Hahaha.

Alors j'ai répondu que Mulan aurait fini sa corde à sauter et je suis retournée dehors, malgré de vives protestations maternelles. J'ai recommencé toute ma série de sauts. J'en ai fait presque une demi-heure, et comme je commençais vraiment à avoir froid, j'ai juste étiré le devant de mes cuisses (là où c'est le plus gros x_x) avant de me précipiter sous la douche ; tant pis pour les courbatures et les muscles Rocky-esques.

Pour continuer sur cette lancée héroïque, j'ai mis un short. Et mes nouvelles Vans de sauterelle.

Sans titre 3

Et puis je suis allée prendre mon petit déj' devant Peppa Pig (un peu de douceur dans ce monde de brutes).

L'après-midi, je suis même allée faire les soldes avec mamou. Je n'ai rien acheté, mais j'ai affronté avec le sourire l'épreuve de montrer mes jambes à tout le monde. J'ai même réussi à rire au nez des bourges qui regardaient d'un drôle d'air mes cheveux vert pomme.

J'ai aussi décidé que j'avais bien fait de ne pas renvoyer mes Vans léopard.

 

Et puis voilà.

Nous sommes le lendemain et je suis toujours en mode warrior. Bon, si on oublie le fait que je suis encore en pyjama, mais pour ma défense, je suis en train de taper un article super important. Oui, je parle de ce truc.

Oh et sinon, j'attends toujours le mail du docteur avec les photos, il m'énerve. Et puis je crois que je me suis enrhumée à pleurer par terre en plein hiver.

 

Voilà, cette fois j'ai tout dit et je vais me doucher. Bon dimanche même si le dimanche c'est déprimant :)

 

6 février 2015

Ma super virée à Paris

Bon.

Ce matin, j’avais rendez-vous avec mon chirurgien. Je m’étais préparée pendant des semaines à l’engueuler (je ne sais pas engueuler les gens, je dois tout le temps demander à ma maman), et j’ai bien essayé mais… j’ai pleuré. Bordel de slip.

*Flashback*

Quand il est venu me chercher dans la salle d’attente, j’ai à peine osé le regarder. Je stressais. Je me suis installée sans rien dire et j’ai attendu qu’il me demande comment ça allait. Quand c’est enfin arrivé, je lui ai dit la vérité, à savoir, que j’avais connu des jours meilleurs et que j’étais sous antidépresseurs. « Et vous êtes sous antidépresseurs parce que… ? » Eh bien parce ce que vous m’avez appris au dernier rendez-vous qu’il me restait tout plein de graisse, et que ça signifiait la fin du monde pour moi, pardi.

J’ai essayé de lui expliquer que cette lipo d’avril 2014 était mon dernier espoir, et que maintenant ma vie était finie. « Donc vous n’êtes pas satisfaite des résultats, si je comprends bien ».

HAHAHA SI, EN FAIT JE SUIS TRÈS CONTENTE ET JE TROUVE QUE J’AI DES JAMBES MAGNIFIQUES. Non mais sans blague.

Il m’a gentiment conseillé d’aller voir un psychologue. Je lui ai dit que j’avais essayé et que j’avais préféré le psychiatre. « Oui mais les psychiatres sont juste là pour donner des médicaments ! ». Ah oui, parce qu’il a trouvé que j’étais trop jeune pour prendre des médocs, et qu’il y avait d’autres moyens pour aller mieux. C’est vrai, ce n’est pas comme si j’avais tout essayé, merci docteur.

Bref, ensuite j’ai dû retirer mon pantalon en évitant de laisser tomber mon regard sur mes jambes, parce qu’à la lumière du jour, j’ai du mal à supporter, il a pris des photos (pour se justifier de son excellent travail en les comparant avec celles de l’année dernière), et il m’a demandé si je m’étais pesée. Oui, c’est toujours pareil, -3,5 L et toujours le même poids, je ne cherche même plus à comprendre. « Ah oui mais ça dépend de ce que vous mangez après la lipo, aussi… ». (Inutile de dire que je me suis esclaffée).

Je redoutais de le faire mais je lui ai quand même posé la question : est-ce que j’ai fini de dégonfler ? Est-ce qu'il n’y a vraiment pas plus de résultats à espérer, c’est sûr de chez sûr ? Hélaaas, la réponse était oui.

Source: Externe

Pour changer de sujet, il m’a demandé ce que je pensais de mon ventre. Je lui ai dit qu’il y avait un tunnel tout bizarre et que la peau ne tombait plus comme avant, et il a dit que c’était possible mais que lui le trouvait bien. « Pas hyper maigre non plus, mais bon, vu votre poids, c’est déjà pas mal ; vous avez essayé de vous bouger un petit peu, de faire du footing etc. ? »

Et c’est là que je n’ai pas pu me contenir, je devais avoir l’air d’une folle au bord de la crise d’hystérie, mais je me suis mise à débiter à toute vitesse, avec une voix qui partait dans les aigus alors que c’était bien le moment qu’elle refasse des siennes : « Non non mais non ! » (oui, je suis éloquente) ; « C’est pas vrai ! Vous voulez que je vous raconte comment se passent mes journées ? Juste pour rire ?? » (je ne lui ai pas laissé le choix, en fait) « Je me lève à 6h30, même quand je commence tard, pour être sûre d’avoir le temps de faire mes abdos, mon gainage, mes étirements, et ma séance de corde à sauter..

– ..De la corde à sauter comme Rocky ?

– Oui, comme Rocky (>.<)  Ensuite je m’étire les jambes pendant un quart d’heure. Et ensuite je prends un super petit déj, alors regardez, un bout de pain coooomme ça.. » (doigts qui miment les 5 misérables cm² en question) « ..et après, c’est fini pour toute la journée les féculents, ensuite c’est légumes et fromage blanc 0% jusqu’au lendemain. Et c'est comme ça TOUS LES JOURS. Alors si vous avez d'autres idées, oui, ce serait cool.»

(Oui, j’ai dit tout ça, on ne se moque pas.)

«  Eh bien arrêtez ça tout de suite, de toute évidence ça ne marche pas (merci) et en plus ça vous déprime (OK). Regardez, moi je ne mange pas du tout comme vous et pourtant je ne grossis pas (ça me fait une belle jambe).»

Là-dessus il m’a expliqué que tout le monde était différent, que des fois on ne pouvait pas faire de miracles, qu’il y avait les os, le gabarit, la génétique… « Oui, en gros je suis pourrie de base, et je suis vouée à avoir des grosses cuisses ».

Il m’a répondu qu’il n’était pas d’accord avec mon approche fataliste des choses, que d’ailleurs c’était un débat qu’on n’avait pas le temps d’aborder (il a regardé l’heure d’une manière qu’il voulait sans doute discrète) et qu’il y avait encore la solution… D’UNE DEUXIÈME LIPO. Encore elle !

Source: Externe

 J’ai essayé de tenir bon, de lui dire que je n’avais plus de sous, que ç’avait été tellement horrible la première fois que je n’étais pas sûre de pouvoir repasser par-là, … « Peut-être que vous n’êtes pas prête là, maintenant, mais ça ne fait même pas un an, il faut vous laisser du temps. » Oui mais je n’ai plus de SOUS ! « Ça c’est autre chose, si on repart sur une deuxième opération il faudra discuter des conditions financières ensemble, c’est sûr… » Oui, en gros il va me la faire à 3000 euros au lieu de 4000 cette fois-ci.

Et puis je lui ai dit que je ne voulais plus être intubée, que j’avais une corde vocale endommagée et que je ne voulais pas courir le risque d’empirer les choses. Après m’avoir sombrement annoncé que tôt ou tard, j’aurais un problème médical qui justifierait une opération avec anesthésie générale (merci), il a dit que ça devait être possible de le faire en anesthésie locale.

 

Bordel de chiotte il va réussir à me convaincre. Je suis en train de taper moins vite là, parce que je suis vraiment en train d’y réfléchir. Je n’y crois pas. Je suis tellement influençable, au secours.

Surtout que tous mes arguments ne valent rien face à la possibilité de se débarrasser du surplus de graisse (assez conséquent selon lui) qui se trouve sur le devant de mes cuisses, et sur la face interne. Il m’a raconté le cas d’une mère de famille qui avait fait comme ça, en deux fois.

Cette mère de famille devait avoir des sous. Et la foi.

En fait c’est à ce moment super humiliant, où il a pincé toute la graisse dégoûtante qui se trouvait encore sur le devant de mes cuisses, que je me suis mise à chougner. J’ai laissé échapper un pitoyable « Mais POURQUOI c’est encore là, tout ça ? », et il s’est justifié en sortant l’argument de la limite de temps, plus on fait de zones, moins on peut passer de temps sur chaque zone, blablabla. Je lui ai dit que s’il m’avait prévenue dès le début, je n’aurais pas ajouté toutes ces zones-bonus (ventre, estomac, mollets) et je m’en serais tenue aux cuisses. « Ah, bah désolée, on s’est mal compris, mais c’est comme ça que ça marche malheureusement ». J’ai eu envie de lui dire que si, justement, il avait très bien compris au premier rendez-vous, mais qu’il voulait que je lui donne mes sous deux fois. Et comme je savais que je n’allais plus rester intelligible très longtemps, parce que ma bouche tremblait déjà pas mal, je lui ai dit que si je l’avais choisi lui, c’était parce qu’il m’avait garanti qu’il n’y aurait plus de contact entre mes cuisses, qu’on allait réussir à avoir le même diamètre de la culotte aux mollets, et que le profil ne serait plus bombé. Parce que c’étaient les trois choses que je ne pouvais vraiment plus supporter, et aujourd’hui elles sont encore là.

Et sur ces paroles, j’ai éclaté en sanglots et j’ai demandé si je pouvais remettre mon pantalon. Des grosses larmes de crocodile sont tombées sur la moquette.

Apparemment peu troublé par le fait que j’inonde son cabinet, il m’a alors présenté quatre options :

« 1) Vous êtes définitivement fâchée avec la chirurgie et vous décidez que votre vie est finie » (je me demande qui il cite),

« 2) Vous essayez de vous accepter comme vous êtes » (sur un ton sceptique qui fait plaisir),

« 3) Vous décidez que vous ne me faites plus confiance en tant que médecin et vous tentez la deuxième lipo avec quelqu’un d’autre » (je n’ai rien répondu),

« Et 4), Vous me faites encore confiance et on se revoit quand vous êtes prête pour corriger ce qui ne vous convient pas. Sachant que je ne peux enlever que la graisse, et qu’il n’y a rien à faire pour les muscles. »

Pour ne pas me laisser sur cette conclusion peu engageante, il m’a quand même dit qu’il était désolé que je ne sois pas satisfaite, qu’il n’était pas là pour faire tomber les gens dans la dépression, et que dans la mesure du possible il était là pour m’aider.

 

Moi qui étais venue pour l’engueuler et claquer sa porte en sortant, j’ai croassé que j’étais désolée, et quand ma gorge s’est un peu desserrée (j’ai dû m’y reprendre à cinq fois), je lui ai dit que je ne remettais pas en doute ses compétences, vraiment désolée (pourquoi diable n’ai-je aucune personnalité ?!), que d’habitude je ne pleurais jamais devant les gens et que j’étais une fois de plus…(suspense)…désolée.

Il m’a dit que ce n’était pas grave, que c’était la faute des médicaments (héhé comme c’est facile) et il m’a donné un mouchoir. Enfin un sopalin de docteur qui râpe le nez. Le bon côté de cette histoire, c’est que ce matin j’étais en retard, donc je n’ai pas eu le temps de me maquiller ; du coup, on a évité le look de panda.

Le temps qu’il mette mes photos sur l’ordi, j’ai réussi à me calmer un peu et je lui ai amèrement montré les modèles de jambes que je lui avais imprimés.

(Oui, j’avais fait une capture d’écran de mon blog de pleurnicharde.)

Sans titre 2

Alors, comme peuvent en témoigner ces impitoyables traits de feutre bleu, Kathryn Prescott de Skins est « boudinée » sur la première photo et elle a de la culotte de cheval sur la dernière (merci pour elle) ; de toute façon, Gwen Stefani est plus grande que moi ; la deuxième mannequin pour Doc Martens est « rachitique donc on oublie » ; à la limite, la troisième et la cinquième on pourrait y arriver, quoique la troisième est quand même plus fine que moi, donc oui, plutôt la cinquième. Oui, il me « verrait bien comme la cinquième ».

Elle, donc :

Source: Externe

Source: Externe

Ca y est, nous revoilà dans la même situation qu’il y a un an : il me fait miroiter le résultat dont je rêve et il y a neuf chances sur dix pour que je me décide à y repasser d’ici quelques mois. Enfin je ne lui ai pas dit, mais je le sais.

Le petit espoir sournois est revenu. Me revoilà à imaginer ce que sera ma vie lorsqu’enfin j’aurai des jambes qui ne sont pas repoussantes.

Le psy m’a interdit / fortement déconseillé de recommencer, mais je sens que c’est fichu. Je voulais un bébé bouledogue mais je crois que ça va plutôt être une nouvelle charcuterie. Et dire que j’avais fini par accepter que j’étais allée au bout de ce que je pouvais faire pour mes cuisses (enfin, comme on peut accepter de donner tous ses sous aux Urssaf ou d’avoir un père abruti). Je ne sais pas quand, mais il y a fort à parier que je vais me jeter tête la première dans la gueule du loup, encore une fois.

Ensuite ce seront les injections pour mes rides d’inquiétude.

Source: Externe

Et puis un lifting des cuisses parce que j’ai une peau de grand-mère maintenant.

Et une lipo du dos pour avoir des fossettes de dos.

Et un lifting des bras.

Et un anneau gastrique.

Et une lobotomie.

Bref, je crois qu’on n’est pas près d’en voir le bout.

 

PS: Inutile de dire qu'après avoir entendu des choses pareilles, je me sens plus grosse que jamais.

PPS: Du coup, j'ai reçu les Vans que je voulais depuis longtemps et que j'avais commandées sur les 3Suisses parce qu'elles étaient à 23 euros au lieu de 70, mais maintenant j'ai envie de les renvoyer parce que ça ne va qu'aux grandes sauterelles, ce genre de chaussures.

PPPS: Au fait, je continue bien sûr à sauter à la corde, je l’ai rafistolée après l’incident de l’autre jour, et hier matin j’ai réussi à tenir quarante minutes...oui, comme Rocky.

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30 janvier 2015

Tralala c'est moi

Oui oui, je suis vivante, vous pouvez décrocher vos avis de recherche.

:P

Je me suis enfin décidée à prendre mes médicaments, ça va faire trois semaines demain. Je pense toujours à mes cuisses jour et nuit, mais j'ai retrouvé un peu de tonus et les journées sont donc moins laborieuses. Pitié, que je ne grossisse pas.

Rien de neuf à part ça. Ah si, ce matin, ma corde à sauter s'est cassée net alors que je m'épuisais depuis vingt minutes sous la neige ; je crois que l'Univers essaye de me dire quelque chose.

prout

 

 

22 novembre 2014

Just like before.

Ça ne va plus du tout.

Aujourd’hui, je n’ai eu aucune énergie et je n’ai rien fait, donc pour couronner le tout je me sens inutile et incapable ; je suis partie faire une sieste vers 16h parce que je n’en pouvais plus, et je me suis réveillée en sursaut encore plus fatiguée qu’avant.

Je reviens faire ma geignarde parce que j’ai retrouvé un peu de mobilité dans les doigts et que je ne sais pas sur qui me défouler. Je mettrais bien un peu de grosse musique pour crier mais je n’ai pas assez de force pour ça.

Source: Externe

 

Dimanche dernier justement, pleine d'appréhension pour mes mollets, je suis allée à mon premier concert depuis la lipo.

(Allez, c’est facile à deviner, il y a un extrait de paroles dans mon titre, c’était à Bercy, c’était il y a six jours, et ça faisait du bruit.)

J’étais dans la fosse, tout devant, avec mon meilleur ami, j’ai eu le droit à une setlist d’enfer, j’ai sauté partout, j’ai hurlé, j’ai été écrasée, compressée, aspergée par la bouteille d’un membre du groupe, le sol a tremblé sous mes pieds, j’ai senti les basses dans tout mon corps, bref, je me suis sentie complètement vivante et c’était cool.

Normalement, les concerts m’envoient sur un petit nuage pour un bout de temps, mais là j’en suis déjà redescendue depuis des jours, et puis maintenant j’ai le contrecoup et c’est pire que tout. Bordel de slip.

Source: Externe

 

Ça fait longtemps que je ne suis pas allée voir ma psy. Nos agendas ne concordaient pas du tout, donc ça va me faire un mois entier sans lui rendre visite... Sauf que je pense arrêter après la prochaine séance, elle m’a énervée la dernière fois. J’en ai vraiment marre qu’on me dise de m’accepter alors que moi je veux CHANGER, il est hors de question que je me contente de la médiocrité quand je pourrais avoir beaucoup mieux ; et elle m’a juste dit que j’avais le droit de ne pas être d’accord. Bref, ça m’a énervée, ça et puis le fait qu’elle compare la « trahison » de mon chirurgien avec… l’abandon de mon père. What. WHAT ? Bordel de fuck mais c’est de la psychologie de comptoir ça ! Et puis d’où elle le sort son diplôme, d’abord ? J’en ai marre de me faire rouler dans la farine. L’histoire se répète, je suis entourée par des incapables. Au prochain rendez-vous, je lui dirai gentiment que j’arrête, de toute façon elle est beaucoup trop chère.

 

Il se trouve qu’au mois de septembre, lorsque mon moral a décidé de faire de la chute libre, j’ai paniqué et j’ai appelé un psychiatre parce que je me suis dit que c’était forcément quelqu’un de compétent (doctorat, tout ça), et surtout parce que c'était remboursé. Il ne pouvait pas me prendre avant le 20 novembre. J’avais complètement oublié ce coup de fil – mes souvenirs sont assez brouillés en ce qui concerne cette période, de la vraie confiture - , alors quand j’ai vu dans mon agenda que le 20 novembre, c’était jeudi, j’ai repris un peu d’espoir.

 

J’y suis allée. J’ai du mal à savoir ce que je pense de lui, c’est un vieux et il pue le tabac, mais d’un autre côté il a conclu qu’effectivement, ça n’allait pas du tout, au lieu de minimiser les choses et de vouloir faire passer ma fatigue de vivre avec des huiles essentielles. Alors je n’en sais rien.

Ce qui me tracasse depuis jeudi soir, c’est qu’il y a quelque chose qui me semble peser une tonne dans mon portefeuille, un truc que je n’ose même pas prendre dans mes mains mais auquel je n’arrête pas de penser : une ordonnance pour un antidépresseur.

Je n’ai rien demandé, c’est lui qui m’en a prescrit. Je ne pensais pas que c’était aussi grave, je croyais que tout le monde avait des idées noires, donc ça ne me serait pas venu à l’idée d’en parler.

Mais bref, maintenant j’ai peur.

Les antidépresseurs, c’est un peu l’ultime solution pour mon cerveau, tout comme la lipo était mon dernier espoir pour le truc immonde qui me sert de corps. Si j’essaye et que ça ne marche pas, qu’est-ce que je vais faire ?

Et puis les effets secondaires peuvent être assez incapacitants les premiers jours (j’ai tapé ‘Venlafaxine’ sur internet et je n’aurais pas dû) ; avec mon travail, je ne peux pas me permettre d’être malade. Ce qui voudrait dire qu’il faudrait que j’essaye pendant les vacances, mais j’ai peur de gâcher mon moment préféré de l’année… Oui, je suis un bébé, je suis fan de Noël. Et si les médicaments me mettaient dans un état bizarre et que je n’étais pas moi-même pour Noël ? O.o

 

Sans oublier le principal : et si je grossis ?

J’ai demandé au psy si les gens grossissaient à cause d’une augmentation de leur appétit ou à cause d’un dérèglement général, et il m’a dit que c’était juste une histoire d’appétit. Dans ce cas ça va, mon appétit, je le gère.

Mais si mon corps décide de réagir n’importe comment, comme pour la lipo, et que je prends des kilos quand même ? Sachant que je ne peux pas avoir une meilleure hygiène de vie que celle que j’ai maintenant (sérieusement, c’est impossible, je devrais être mannequin), est-ce que ça veut dire que je ne pourrai jamais les reperdre ?

Que je suis vouée à être grosse ?

Je vais pleurer.

 

Bref, les antidépresseurs - mon dilemme du moment. Je les aurais bien testés ce week-end mais je vais voir une amie vendredi prochain, apparemment il y aura une soirée (ça me stresse ouin), et si je suis la seule à ne pas boire, ça va être affreux pour moi. Je ne peux pas affronter une soirée sans boire. Ça y est, je stresse. Et puis tout le monde sera plus mince que moi, évidemment.

JE VEUX RESTER SOUS MA COUETTE.

Source: Externe

Au fait, pour la première fois depuis l'opération, je me suis pesée. Je me suis dit qu’au point où j’en étais, ça ne pouvait pas me faire plus de mal, et que si jamais j’avais perdu un ou deux kilos, ça compenserait un tout petit peu le fait d’être toujours coincée avec des cuisses obèses. Eh bien c’est mort, c’est toujours pareil qu’à mon rendez-vous avec le troisième chirurgien ; non, je n’ai pas envie de réécrire le chiffre noir sur blanc, c’est assez horrible comme ça, merci. Au pire, il y a la page 1.

 

Comme je ne peux décemment pas retomber dans l'auto-mutilation, j'ai trouvé un nouveau truc quand ça ne va vraiment pas: je frappe mes cuisses de toutes mes forces avec des objets durs (des objets redondants), comme ça j'ai des bleus géants et ça me rappelle l'époque bénie où je souffrais en pensant à mes futures belles cuisses. 

 

Sinon, sur les conseils de ma kiné, j’ai tenté la kinésiologie – une spécialité qui est censée aider à trouver les blocages dans le corps en lien avec les blocages psychologiques, gnagnagnagna. Ça aurait peut-être mieux marché si j’étais moins sceptique face à toutes ces médecines douces… J’ai vraiment du mal haha. Le pire, c’est qu’elle a dit des choses assez justes, mais elle a perdu toute crédibilité en me donnant une liste de fleurs de Bach à acheter.

Des fleurs de Bach, sans déc.

 

 

Voilà voilà. Et sinon, ça y est, j’ai passé trop de temps sans sortir en jupe ou en short (avec collants opaques hein, je sais qu’il fait froid, je ne suis pas si folle) ; je me suis déshabituée de cette épreuve, et il va me falloir une sacrée volonté pour arriver à montrer mes jambes à nouveau. Avant la lipo, je me forçais. Après la lipo, quand mes jambes ont dégonflé, je me suis mise à réessayer, mais à me changer à la dernière minute quand il fallait sortir. Et puis maintenant, je ne tente même plus.

Je ne supporte plus de porter des choses moulantes non plus, je devrais faire un lot de slims sur leboncoin.

Les Doc Martens, n’en parlons même pas.

Source: Externe

 

C’est affreux, la vitesse à laquelle on perd ses bonnes habitudes lorsqu’on baisse les bras quelques jours ; ça me tue, quand je vois le nombre d’années qu’il m’a fallu pour assumer les jupes. Il ne faut surtout pas que je loupe une seule séance de sport, en fait O.o

 

MARREMARREMARREMARREMARREMARREMARREMARREMARREMARRE

 

 

 

Edit: Super. Ce matin, j'ai avoué à ma mère que j'avais cette fameuse ordonnance; elle a pété un câble et m'a pratiquement interdit d'aller à la pharmacie. Sauf que tout à l'heure, pendant le dîner, elle a osé me dire: "Bon, arrête de faire la gueule, déprime dans ta chambre si tu veux mais force-toi à sourire quand tu es avec nous."

Je crois que je vais les prendre, au moins j'arrêterai de soûler tout le monde.

  

28 octobre 2014

Et je chougne encore. (Au fait ça y est, ça fait six mois)

Je suppose que je ferais mieux de raconter un petit peu où j’en suis ; dernièrement, j’ai tendance à finir mes articles sur des touches tragiques, et mon but n’est pas d’affoler la population.

Alors allons-y pour le déballage de vie.

Source: Externe

Bon, regardons les choses en face, j’ai toujours eu un fond plus ou moins dépressif - que j’arrivais à contrebalancer par une façade rigolote. Je suppose que c’est assez normal, personne n’a qu’une seule facette, si ? Mais depuis le rendez-vous du cinq septembre, je crois que j’ai perdu cet équilibre douteux, parce que je n’arrive plus à maintenir ma façade rigolote.

Alors est-ce que c’est ça, la vraie dépression ? Ne plus réussir à faire bonne figure, à affronter la vie de tous les jours en gardant le front haut?

Je n’en sais trop rien en fait, mais c’est nul. C’est la honte totale pour moi, qui ai toujours réussi à me débrouiller toute seule dans mon coin.

L’annonce du granulome avait bien entamé mon moral, déjà fragilisé par l’attente interminable de mes nouvelles jambes. Mais le fait d’apprendre que j’avais perdu ma voix pour rien, que je ne pouvais pas espérer beaucoup plus de mes jambes à moins d’envisager une deuxième liposuccion, ça m’a vraiment démolie.

J’avais toujours envisagé l’opération comme mon ultime porte de sortie. Maintenant, je n’ai même plus cette lueur d’espoir, et j’ai perdu ma musique. Très honnêtement, à ce stade, je n’ai plus rien à attendre de la vie.

(Sans vouloir faire dans le tragique.)

 

Si bien que courant septembre, j’en suis arrivée à laisser mon courrier s’empiler, à laisser passer des dates importantes côté boulot, et je me suis retrouvée complètement dépassée par les événements. Si ma mère ne comptait pas sur moi financièrement (longue histoire), je me serais doucement laissée couler comme ça. D’ailleurs, je crois que j’aurais bien aimé ; j’aurais peut-être fini par être admise quelque part et on se serait occupé de moi.

Mais la vie a ce côté pourri qui fait que plus on grandit, moins on peut faire ce que l’on veut. Alors j’ai pris sur moi et j’ai cherché de l’aide, moi qui ai horreur de ça.

 

Et cela fait donc trois séances que je vois une psychothérapeute. C’est cher, c’est toujours autant le bazar dans ma tête, j’ai toujours aussi peu d’espoir quant à l’avenir, mais au moins, je me sens un tout petit peu moins seule, moins abandonnée. (Parce qu’évidemment, quand on cache son opération à tout le monde, on doit aussi tout garder pour soi quand ça se passe mal.)

Donc maintenant, je sais qu’à la fin de la semaine, je vais pouvoir me décharger sur quelqu’un. C’était un peu le but de ce blog, mais sans vouloir offenser quiconque, ça n’a pas le même effet. J’avais besoin d’avoir quelqu'un en face de moi.

Et sans pour autant bondir de joie dès le réveil, j’ai réussi à retrouver un peu de courage pour tenir une journée de travail entière sans avoir besoin de m’enfermer dans les toilettes pour pleurer, et petit à petit, je rattrape mon retard dans toute la paperasse déprimante. On peut donc dire que mes séances fonctionnent, dans le sens où j’ai repris un peu de contrôle sur la situation (je n’ai pas encore fait faillite en tout cas).

Mais côté humeur, j’ai encore beaucoup de mal à jouer la comédie plus de quelques heures d’affilée. Je me force à voir du monde quand même, parce que lorsque je fais semblant d'être joyeuse, j’y crois parfois pendant quelques secondes, mais c’est affreusement difficile de faire bonne figure. Et lorsque je sens la déprime monter alors que je suis avec quelqu’un, je suis prise au piège et je me demande comment je vais pouvoir tenir jusqu’au bout.

Je profite de ce paragraphe pour dire que j’ai rencontré deux commentatrices de ce blog en chair et en os, dont une qui m’a fait réaliser que l’opération, même si elle restait une énorme déception pour moi, avait donné des proportions un peu plus normales à ma silhouette, et donc bref, merci Internet. (Je continue à répondre à tout le monde au fait, même si ça ne se voit pas puisque je le fais en privé.)

Source: Externe

Pour continuer dans la chronique de mon humeur défaillante : ce week-end, il y avait une soirée raclette, tout le monde parlait de ses pires gueules de bois, et moi évidemment, je n’avais pas grand-chose à raconter, vu toutes les invitations que mes cuisses m’ont fait décliner… Et puis je ne mangeais que des légumes alors que tout le monde s’amusait avec son fromage, bien sûr. Bref, je me suis très rapidement sentie dériver à des années-lumière de tout ça, de tout le monde, mes pensées sont naturellement retombées du côté obscur (ho), et j'ai tout juste eu le temps de monter dans ma chambre pour pleurer un bon coup.

J’ai l’impression que personne ne peut comprendre et que personne ne peut rien pour moi.

Mais paradoxalement, ça me remonte trèèèès légèrement le moral (juste ce qu’il faut pour tenir, en fait) de savoir que je vais pouvoir dire ça à ma psy vendredi.

Cool hein ?

Sinon, hier soir en enfilant mon pyjama, j’ai encore été frappée de dégoût par la vision de mes jambes dans la glace. Je trouve ça tellement injuste, je ne mange presque rien, je fais du sport (ce matin encore, j’ai fait de la corde à sauter jusqu’à en avoir la nausée), j’ai dépensé toutes mes économies, j’ai souffert pendant des mois et j’ai perdu ma voix, tout ça pour des jambes toujours aussi répugnantes. Alors qu’il y a des filles qui naissent parfaites et qui ne se doutent même pas qu’on puisse souffrir autant en désespérant d’avoir ce qu’elles ont déjà naturellement.

Ma vie est toujours sur pause en attendant le jour où je pourrai faire ça :

 

Rae Unzips Her Fat Suit | My Mad Fat Diary (S1-Ep2) | E4

Je ne vois vraiment pas comment je vais pouvoir me sortir de là. Et je déteste me sentir coincée. Si j’habitais toute seule, il y a longtemps que j’aurais ressorti mon scalpel – bouhou que ça me manque.

Samedi soir, ma meilleure amie n’a quand même pas été dupe (je tiens à préciser que je ne garde évidemment que des gens merveilleux autour de moi…). Comme elle est au courant de l’opération et qu'elle insistait, je lui ai expliqué très vite fait ce qui n’allait pas. Elle aussi trouve que je suis dysmorphophobique. Je ne suis qu’à moitié d’accord, parce que j’ai quand même un corps assez répugnant, objectivement - ce n’est pas juste un trouble de la perception. Je suis sûre que personne, absolument personne, en me croisant dans la rue, ne pense : « aah si seulement je pouvais être fichue comme elle ». Non. Personne.

Je suis repoussante.

Et je cherche encore la fermeture dans mon dos.

 

9 septembre 2014

Supermassive déprime.

Je ne vais pas m'étendre sur mon rendez-vous chez le chirurgien. Ce serait le chagrin qui parlerait, et je risquerais de pourrir injustement sa réputation.

En bref: je lui ai parlé du granulome, et je n'aurais pas dû commencer par ça, parce que j'ai l'impression que ça l'a automatiquement fait passer en mode défensif. C'est bon, je n'ai pas dit que j'allais lui faire un procès non plus! Bref, soit c'était ça, soit c'était le fait que je sois trop occupée à retenir mes larmes, mais je me suis sentie seule au monde, totalement incomprise. Je ne me suis souvenu d'aucune des questions que j'avais à poser, c'était trop affreux. En fait, je crois que je n'ai fait que râler: je ne peux plus chanter, mon ventre est plein de bosses, mes cuisses sont toujours aussi bombées, elles se touchent toujours, il y a toujours un bourrelet derrière, blablablabla. 

J'avoue que je n'étais pas trop en état d'écouter ce qu'il avait à dire pour se défendre. En gros, ma guérison est lente, je suis musclée, il ne faut pas placer la barre trop haut, gnagnagna.

BIEN SÛR QUE JE LA PLACE HAUT BORDEL, C'EST TOUT CE QU'IL ME RESTE.

Pardon, je recommence >.<

Mais bref, je sais qu'il a bien fait son boulot. Bien sûr que c'est le jour et la nuit. Sauf que je n'avais pas besoin qu'il se défende, moi, j'avais besoin d'être convaincue que tout ça en avait valu la peine! Et là-dessus, il m'a balancé qu'on pouvait éventuellement retoucher le devant de cuisses parce qu'il restait un peu de graisse. What the fuck?!? Il avait promis d'en enlever le plus possible! On s'était mis d'accord! Il SAVAIT que je voulais des cuisses aussi fines que mes mollets!

O.o

Bon il faut vraiment que j'arrête, je n'ai pas envie de me retrouver une fois encore avec un maquillage de panda. J'avais réussi à me changer les idées en buvant comme un trou à une fête ce week-end, et voilà que j'ai à nouveau les larmes aux yeux.

(Oui, parce qu'il faut savoir que vendredi matin, j'ai réussi à garder la tête haute jusqu'à la fin du rendez-vous, mais que je me suis effondrée dans le hall du centre de consultations pour pleurer par terre comme dans les films. Je ne pleure jamais en public, et là, c'était la grosse crise de larmes avec des hoquets tout dégueus pendant au moins une demi-heure. La loose totale.)

 

Et puis je crois que je ne vais pas pouvoir y couper, alors voilà quelques photos difficilement soutenables (désolée au fait, il se peut que l'on voie vaguement des cicatrices sur mes cuisses et sur mes côtes de mammouth) :

 

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WIN_20140909_113107 (2)

  

Punaise, ça ne devrait pas être permis d'être aussi moche.

23 août 2014

Quatre mois.

Bon, bah quatre mois, comme dans le titre.

J’ai dépassé la moitié du temps qui m’est imparti pour me contenter des résultats. Plus que deux, je suppose. Enfin j’en saurai plus le 5 septembre, jour de mon prochain rendez-vous avec le docteur ; peut-être que j’aurai le droit à une rallonge, vu mon statut de super-lente ?

Toujours est-il qu’il est temps de faire le point.

Voilà mes jambes aujourd’hui :

23 août 2014

Oui, ceci est une mini-jupe (taille 36 s'il vous plaît). Et, oui, il y a décidément un joli creux entre mes cuisses, chose qui m’aurait rendue folle de joie il y a quatre mois. Et, re-oui, ça commence à ressembler aux photos de belles jambes que j’ai collées sur la page d’avant.

Sauf qu’en petite culotte, c’est autre chose. Elles se touchent encore complètement à l’entrejambe et ça donne une ligne toujours aussi peu gracieuse. Je n’ai pas le cœur de publier une photo de moi en culotte pour l’instant, désolée. J’étais de bonne humeur tout à l’heure et me revoilà en train de broyer du noir, alors on va éviter de pousser le bouchon.

Et maintenant, le profil.

23 août 2014 profil

Hahahaha >.<

Quand diaaaaaable ressemblerai-je à autre chose qu’une grosse paysanne ? Je commence à en avoir un peu marre, là. Avec mes nouveaux mollets de serin, comble d’ironie, c’est d’autant plus flagrant. J’ai augmenté le contraste pour qu’on distingue mes cuisses l’une de l’autre (pas évident avec les collants opaques), et non pour faire genre Instagram.

 

Enfin, il y a quelques heures, j’étais encore d’humeur joyeuse et je suis partie faire les courses vêtue de la sorte. Et je me sentais plutôt jolie – jusqu’à ces photos. 

En fait, je sais pourquoi je suis triste.

..Suspense.

Hier, j’ai appris qu’avec cette opération, j’avais invité une vraie saleté dans ma vie : un granulome. Merci l’intubation.

Dis bonjour, granulome :

P1030720

Oui, je sais, il est moche. Et il est sur ma corde vocale. Et ça fait des semaines que je ne peux plus chanter à cause de lui.

L’ORL a dit qu’il ne me laissait pas tomber et qu’il allait me le retirer (youpie, encore une anesthésie générale), mais il se trouve que mon travail tourne en grande partie autour de la voix, et que j'ai donc appris à la fac qu’un granulome, en général, ça revient. Et l’ORL ne m’a pas contredite là-dessus. J’ai failli lui pleurer dessus, mais je me suis retenue jusque dans la salle d’attente.

Ça peut paraître un tout petit prix à payer pour avoir de belles jambes, mais premièrement, elles ne sont toujours pas belles à mon goût, et deuxièmement, chanter dans un groupe faisait partie des choses que mes cuisses m’avaient toujours empêchée de faire. C’était le premier truc qu’il me tardait de réaliser une fois que j’aurais mes gambettes de star. Et voilà que Débilogranulome vient détruire mes rêves.

Moi qui disais vouloir être une sirène dans l’article précédent, me voilà servie. J’ai vendu ma voix pour des jambes.

Source: Externe

Fuck Ursula.

12 août 2014

La Bretagne, ça vous gagne

Non, je ne m’étais pas pendue (j’avoue que le dernier article pouvait prêter à confusion). J’étais juste partie en vacances.

Eh bien c’était fort CHOUETTE.

Oui oui, on parle bien de la même psychopathe qui avait peur de faire vomir les gens sur la plage. Il se trouve que je n’ai fait vomir personne, que par moments je me suis même jugée plutôt pas mal dans mon maillot de star, et que j’ai profité à fond de la baignade et des balades.

Bon, le premier jour, je ne faisais pas ma fière ; c’est à peine si j’osais bouger un orteil sur ma serviette, de peur de faire fuir tout le monde en remuant ma peau flageolante. Mais mon côté gamine a très vite pris le dessus, et tout s’est arrangé quand je me suis retrouvée à barboter dans l’eau froide. J’aime bien l’eau froide. J’ai aussi découvert que nager et marcher dans l’eau, c’est aussi éprouvant qu’une séance de kiné quand on sort d’une lipo ; or, ce qui fait mal est toujours bon à prendre dans ce cas.

Tous les jours, je pataugeais donc une bonne heure, jusqu’à ce que je ne sente vraiment plus mes orteils et que mes lèvres soient parfaitement violettes. C’était cool. J’adore être dans l’eau. Quand j’étais petite, je voulais être une sirène (je m’égare). Et donc bref, quand je ressortais, miraaacle, ma peau était aussi ferme que celle d’un dauphin, et je pouvais donc profiter de la plage et faire des pâtés en toute insouciance. Non, je n’ai pas oublié de remettre de l’écran total toutes les demi-heures.

J’ai aussi marché. Beauuucoup marché. J’aime bien marcher! Il faut dire qu’il y avait tellement de trucs beaux à voir, et quinze jours c’est court... Ah oui, et tous les jours, j’ai continué à faire mes cinq minutes de corde à sauter.

Et je n’ai mangé que deux crêpes.

 

Tout ça pour dire que je suis plus mince et plus ferme. Eh oui.

Tiens, voilà une photo prise à mon insu (moi aussi j’ai des paparazzis) :

playa

Je ne suis pas très fan de ces jambes, mais la photo me pique moins les yeux que celles du mois dernier. On progresse.

J’ai vraiment minci en quinze jours, en fait ! Il faut que je trouve le courage d’aller à la piscine, je crois que l’eau m’a vraiment fait du bien – je ne parle pas de courage sportif mais de courage social (rencontre potentielle de gens que je connais, beuh). Parce que je suis beaucoup plus à l’aise dans les jeans que j’avais laissés à la maison. C’est cool.

J’ai aussi commandé un lot de deux ventouses magiques sur eBay, pour continuer dans cette lancée ; apparemment, ça reproduit le palper-rouler de la machine du kiné (à la main j’ai vraiment l’impression de faire plus de mal que de bien, je me retrouve toujours avec des bleus de partout). 

Source: Externe

Je suis d’accord, cette chose a l’air bizarre.

 

Beuref.

À 3 mois ½, je vais plutôt bien :D

 

Edit : J'allais tellement bien que j'en ai oublié de parler de l'évolution de la douleur, hahaha. C'est quand même important.

Eh bien ça y est : je commence enfin à l'oublier. J'évite simplement de me cogner les mollets sous peine de crier, mais sinon, ma vie est redevenue presque normale. Même si je ne peux toujours pas m'asseoir en tailleur ou sur mes talons, mais ça va revenir!

Il reste juste un truc très embêtant, et c'est ma gorge. Ouin. L'intubation + le forçage vocal lié au fait que je n'avais plus de voix suite à ...l'intubation (c'est vicieux) m'ont rendue aphone une bonne partie de mes vacances. C'était pourri. Et il y a encore des moments où ma gorge se ferme complètement et où je m'étouffe, c'est assez stressant ; heureusement, j'ai réussi à avoir un rendez-vous chez l'ORL pour la semaine prochaine. Ca me manque de chanter dans la douche! Ou en faisant la vaisselle. Ou le ménage. Ou de la musique. Je croise les doigts pour que tout s'arrange, parce que ça ne sert à rien d'être en bonne voie pour avoir des jambes de gazelle, si c'est pour avoir la voix de Bilbon Saquet qui va avec.

Source: Externe

13 juillet 2014

Je reviens me plaindre un petit coup.

Vendredi, j’ai accompagné ma maman qui partait faire les soldes, dans l’espoir de me trouver des chaussures fermées pas trop moches pour marcher cet été. Genre des Vans. J’avais senti dès le départ que c’était une mauvaise idée ; l’euphorie du mercredi soir était retombée depuis longtemps et mon opinion de moi-même était revenue à la normale (« je suis la plus moche et la plus grosse et la plus nulle et la plus bête »). Mais il me fallait des chaussures pour partir en vacances, alors je me suis persuadée que tout allait bien, et hop c’était parti. C’était ma première erreur. La deuxième fut de décider de porter un slim rentré dans mes Doc Martens violettes préférées : il faut savoir que je voue un culte à ces chaussures et que je me force donc à en porter, tout en pensant, à chaque pas que je fais, que je ressemble à une grosse fermière. Ces derniers mois, je n’avais vraiment plus la force de les mettre et elles dormaient par conséquent sous l’escalier. Et puis vendredi, je me suis dit qu’avec le mini-espace qui était apparu au-dessus de mes genoux, j’aurais déjà moins l’air d’une randonneuse trapue et qu’il fallait tester. C’était donc la deuxième mauvaise idée.

Je suis ainsi partie faire les magasins avec une idée de moi-même qui atteignait des sommets de négativité, et j’ai réussi à trouver que toutes les chaussures que j’essayais étaient complètement ridicules sur moi. Résultat, je n’ai rien acheté, et j’ai même fait une crise existentielle à ma mère en plein milieu des magasins, comme quand j’avais treize ans (« je suis obèse, rien ne me va »).

Un vendredi difficile, donc.

 

Samedi, j’ai essayé de résister à la tentation de me regarder dans la glace, pour éviter une nouvelle crise de débilité.

Et puis d'un seul coup, pour illustrer les propos que je tiens depuis deux pages au sujet de mes chères cuisses, j’ai pris mon courage à deux mains (tout petit courage puisqu’il restait de la place pour un appareil photo) et j’ai décidé d’immortaliser leur immensité dans mon nouveau maillot de bain. Il faut bien que je m’entraîne pour la plage, après tout. Et dire que je pensais pouvoir me pavaner en petits pois cet été, quand je l’ai reçu en avril…

Mon père ne se pavanait pas, dit Harry.

maillot rouge

 (Très mauvaise lumière, mais dans un sens, ça vaut mieux.)

Au cas où ce ne serait pas évident, voilà ce qui me gêne :

  • en haut, elles se touchent toujours autant
  • mes genoux ont toujours l’air aussi gras
  • ce bourrelet ridicule sous les fesses n’a pas l’air de vouloir partir
  • bouaaaaahaha pourquoi sont-elles toujours aussi bombées de profil ??
  • bien sûr il y a toujours cet affreux décalage grosses-cuisses… et-hop-les-petits-mollets-tout-seuls-en-dessous
  • ma peau est toujours aussi flottante.

Et puis évidemment, elles ne vont toujours pas avec le haut de mon corps.

Je sais que je n’en suis qu’à deux mois et demi et qu’il faut que je sois patiente, mais j’aurais aimé être un peu moins vomitive en maillot de bain (on dirait un thème des Reines du Shopping ; « Lé thème dé cette sémaine mes chériiies, c'est vomitive en maillot de bain »). 

Après m’être remise du choc de ces photos, je suis sortie faire de la corde à sauter. Ça m’a fait bien mal aux jambes et c’était bien fait pour elles. Cela dit, au bout de cinq minutes, j’étais aussi vidée qu’après trente minutes de jogging. La corde à sauter pourrait donc devenir ma nouvelle amie ; en plus, elle est polyvalente puisqu’elle peut aussi servir à se pendre en cas d’échec.

Bon, sérieusement, je sais qu’il y a plein de filles qui seraient déjà très contentes d’avoir ce corps en maillot de bain. Je sais aussi que, parmi les femmes élues les plus belles du monde, certaines ont ce genre de silhouette.

Scarlett Johansson,

Source: Externe

Katy Perry,

Source: Externe

Beyoncé...

Source: Externe

Sauf que ce n’est pas moi qui les ai élues les plus belles du monde. Moi, je trouve ça très moche. Et je suis coincée avec ce corps pourri depuis le collège, persuadée que si je me nourris de légumes vapeur et que je fais suffisamment de sport, je ressemblerai un jour à ça :

belles jambes

C'est profondément injuste. J'espère de tout coeur que l'opération a réparé cette injustice et qu'il est simplement beaucoup trop tôt pour le dire. Sinon, je ne sais vraiment pas comment je vais pouvoir faire.

Et sur cette tragique conclusion, je m'en vais me faire une tisane drainante >.<

 

9 juillet 2014

Des nouvelles

Contrairement à ce qu’indique le titre, rien de neuf ; mais à la demande d’un fidèle lecteur, je vais de ce pas raconter des choses inutiles afin de prouver que je suis toujours en vie.

Que dire que diiire. J’ai enlevé ma gaine ! Le soir de mon rendez-vous du 20 juin en fait, je lui ai définitivement dit au revoir. Je la remettrai sûrement si je retourne faire du jogging, mais pour l’instant ce n’est toujours pas d’actualité (la dernière fois que j’ai couru trois pitoyables minutes parce que j’étais en retard, c’était lundi, et je me suis retrouvée avec un magnifique œdème en forme d’œuf sur le pied gauche, le soir venu; heureusement, c’est parti en une nuit, piouf).

Me voilà donc la peau à l’air. On aurait pu croire que je me sentirais libre comme le vent.

Source: Externe

Mais il n’en est rien ; j’ai plutôt l’impression d’être vulnérable et bloblotante.

Et puis le siège froid des toilettes... bouahaha.

Les jeans fraîchement lavés sont très douloureux à enfiler, aussi.

 

Beuref, ma gaine me manque (qui l’eût cru), mais il y a quand même du positif dans cette histoire : un gentil espace entre mes deux cuisses (pieds et genoux serrés, oui !) qui grandit, grannndit… Ne t’arrête pas, petit espace, fais-toi plaisir et continue.

De profil, par contre, c’est toujours pareil pour mes cuissots. Toujours moches, toujours bombés. D’autant plus que mes mollets, eux, ont vraisemblablement été rabotés, donc ça n’aide pas à l’harmonie de mes jambes pour l’instant.

Et puis ma peau est carrément dégoûtante. Sur le ventre (qui est un peu plus plat, wouhou), elle est dure et gondolée, et sur les cuisses, elle fait au moins cinq aller-retours au moindre de mes mouvements. J’ai évité de faire les soldes au cas où je changerais de taille d’ici l’automne, mais je n’ai pas pu résister à l’essayage d’une jupette mignonette, et la vision de l’arrière de mes jambes sous l’éclairage méchant des cabines fut tout simplement gerbante.

Et puis les cicatrices des points d’entrée des canules sont toujours roses et boursouflées, sachant que j’en ai dix-neuf ; mais bon, ça je m’y attendais, mon teint blafard ne pardonne pas, et mes cicatrices mettent en moyenne un an et demi voire deux ans à blanchir. Quelle joie.

Je commence à me demander si je vais me mettre en maillot de bain cet été, finalement (je pars deux semaines à la mer même si j’ai dépensé tous mes sous ouiii) ; par égard pour les gens, ce serait peut-être gentil de m’abstenir. Dans tous les cas, ce serait un une-pièce puisqu’il y a des parties de mon corps que je ne peux plus montrer depuis que j’ai fait des bêtises d’ado déprimée, mais même comme ça… Beurk mes cuisses.

Soyons francs, en fait cela fait quelques jours que je me déteste. Non, pire que ça ; je me répugne. D’un seul coup, je n’aime plus rien en moi (il n’y avait déjà pas grand-chose, c’est malin).

 

Je sais, ce n’était pas l’effet voulu! Mais il faut dire que je n’ai jamais été très tendre avec moi-même, alors avec ce corps qui change et qui fait des trucs étranges, ça devient tendu. C’est un peu comme revivre la puberté (j’avais oublié comme je détestais ce mot jusqu’à ce que je l’écrive à l’instant), en pire.

Mais bon, maintenant que j’ai moins mal, j’essaye le palper-rouler manuel - et très léger - à la maison. Et la kiné a réussi à me faire du Cellu M6 à toute petite puissance l’autre jour. Donc : ça va aller mieux :3

Hahahaha et puis j’interdis à quiconque de se moquer, mais ma maman l’a finalement acheté, le fameux Five Minute Shaper ; j’ai réussi à m’y mettre et je suis constamment courbatue. C’est génial, j’adore les courbatures. Dans mon cerveau, toutes les zones qui ont mal sont censées mincir bien sûr.

Source: Externe

Edit du soir : En fait ça va carrément bien aujourd’hui ! J’ai passé une journée super gratifiante au boulot ; je ne sais pas si les gens se sont donné le mot, mais bref, à la fin de la journée, j’ai eu l’impression d’être la meilleure. Du coup je me trouve moins repoussante, tout de suite… Et puis je me suis teint les cheveux en rose ce week-end, ça a contribué à me remonter progressivement le moral. C’est technique.

20 juin 2014

Toujours juin, toujours chaud

Ce matin, je suis allée à Paris pour mon rendez-vous des deux mois (on dirait que je parle d’une grossesse).

Source: Externe

Bonne nouvelle pour tous les gens qui ont eu peur en lisant mes aventures : je fais définitivement partie du club-des-malchanceuses-à-l’évolution-lente ! Donc point d’inquiétude, tout ce que j’écris ici n’est pas vraiment représentatif.

D’après le docteur, à deux mois on parle déjà de sensation de confort normalement, et on oublie presque qu’on a fait une liposuccion. Ce à quoi j’ai répondu : « HAHAHAHA ». Bref, je dois refaire du drainage lymphatique parce qu’il reste encore des zones très rigides sur mon ventre, et que ça ne peut pas rester comme ça ; en plus, mes mollets sont pleins d’eau, et mes cuisses ont à peine commencé à se redessiner. On a quand même comparé les photos de la première consultation avec celles d’aujourd’hui, et il y a du mieux, c’est indéniable, même si je n’en suis qu’au tout début des résultats. Vivement vivement vivement.

Deuxième bonne nouvelle : je ne suis pas une harceleuse psychopathe :D En effet, j’ai tenu à m’excuser de vive voix pour le mail désespéré du mois dernier, et il m’a répondu qu’il n’y avait pas de quoi et que j’étais gentille comme tout. Aux dernières nouvelles, gentille comme tout ne rime pas avec ordonnance restrictive, donc tout va bien, je ne fais pas trop peur.

Rien de particulier à part ça. Bronzage interdit sur les jambes si je pars en vacances cet été, mais l’écran total ça me connaît de toute façon - même là, pour marcher dans la rue, je mets de la crème solaire sur le bout du nez. D’autant plus que je cicatrise tout doucement, il me reste encore des fils par-ci par-là. Je peux me remettre au sport si je veux, sauf que non. Et je peux enlever la gaine si je veux, parce qu’elle ne sert plus à grand-chose à ce stade du rétablissement (oui mais elle me protège du monde extérieur, j’ai peur ouin).

Le voyage a été moins fatigant cette fois-ci, malgré la grève des trains. Je suis quand-même affalée sur le canapé à l’heure qu’il est, mais pas de tremblote ni de pâleur cadavérique ! Un bon point.

Oh, j’ai failli oublier : j’ai enfin réussi à m’épiler les jambes… Hier matin, j’étais à deux doigts de renoncer et de faire ça au rasoir ; je me voyais déjà écrire « ça y est, j’ai capitulé face au vrombissement menaçant de mon épilateur électrique, adieu repousse toute douce et tranquillité jusqu’à deux semaines». Et puis je me suis dit « non mais oh ! Elle est où la warrior ? », et au dernier moment, je me suis ressaisie et j’ai branché l’outil de torture. Ça m’a pris toute la matinée parce que j’y suis allée par toutes petites touches, histoire de m’habituer à la douleur – à la fin, je m’étais tellement détachée du truc que je ne sentais plus qu’un léger chatouillis sur mes mollets normalement intouchables. C’était comme si je me regardais faire de très loin en pensant « oh, qu’est-ce qu’elle est courageuse la petite ». Mais après j’ai failli vomir ^^

Voilà, mes jambes sont douces.

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Journal d'une folle au pays de la lipo
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