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Journal d'une folle au pays de la lipo
23 mai 2014

Un mooooooooooooooiiiiiiiis

Source: Externe

 Aujourd’hui j’avais mon premier rendez-vous post-opératoire chez le docteur. Enfin théoriquement, j’aurais dû y retourner à peu près deux semaines après l’intervention, mais je n’étais pas en état (ça n’aurait pas servi à grand-chose que je me traîne jusqu’à Paris pour finalement tomber dans les pommes au cabinet en enlevant ma gaine). Du coup, sans le vouloir, j’ai fixé ça pile un mois après l’opération. C’est le destinnn.

J’ai stressé toute la journée d’hier, parce que jusqu’ici, je n’étais pas allée plus loin qu’au boulot toute seule (cinq minutes en bus) ; là, on parlait d’un quart d’heure de marche jusqu’à la gare routière, + quarante minutes de bus, + vingt minutes de train, et puis le métro argh. Et la même chose en sens inverse o.O

Mais bref, j’ai survécu, malgré un coup de sac de courses dans le mollet sur la ligne 2, et je suis très (très) fière. Maintenant je sais que je suis capable de faire un trajet comme ça toute seule, et je me sens moins fragile d’un seul coup, ça fait du bien !

Donc bref oui,  je raconte.

 

Le docteur a eu l’air relativement désolé quand je lui ai demandé pourquoi j’avais été mal aussi longtemps ; eh oui, ce n’était pas du tout ce qu’il m’avait annoncé. Il a dit que, vu que je n’étais pas anémique d’après les résultats de ma prise de sang, c’était simplement mon corps qui avait mal réagi au changement de volume, que ce n’était pas prévisible, mais pas drôle non plus.

Ensuite, comme je le craignais, il a dit « bon, on va regarder ça ? ». Euh. Moment de solitude. J’ai été obligée de le prévenir que je n’avais pas réussi à m’épiler les jambes (pourtant j’y ai mis la meilleure volonté du monde hier soir après ma douche, le tibia ça passait limite, mais à partir du côté du mollet il n’y avait même pas moyen d’effleurer ma peau, alors j’ai honteusement renoncé). Il s’est marré en disant que ce n’était pas bien grave.

Comme si je n’avais pas déjà atteint mon quota de honte de la journée, je lui ai demandé s’il y avait un paravent ou quelque chose du genre, parce que mes sous-vêtements étaient par-dessus ma gaine (et franchement j’en ai marre de montrer mes fesses au monde entier). Non, il n’y avait point de paravent, du coup il est gentiment sorti du cabinet le temps que je me change.

Je suis une chieuse.                                                 

C’était la première fois que je l’enlevais toute seule (d’habitude mamou insiste pour rester dans les parages, et je dois avouer que ça me rassure), donc j’y suis allée tout doucement, et à part mon estomac qui se soulevait un peu et une tremblote modérée, je n’ai rien ressenti d’inquiétant. J’ai mis mon soutif et ma culotte, ça m’a fait très bizarre de les sentir à même ma peau pour la première fois en un mois, et j’ai entrouvert la porte en criant « c’est bonnnnnn ».

(Ça m’a rappelé l’époque où j’étais toute petite et où j’appelais ma mère depuis les toilettes pour qu’elle vienne m’essuyer. La mémoire est une chose étrange ^^)

J’ai accroché un sourire crispé à mes lèvres en attendant qu’il revienne, il a ouvert la porte et il s’est tout de suite exclamé « mais vous êtes déjà drôlement bien, dites-donc ». Il avait l’air agréablement surpris ! Je lui ai confirmé que l’œdème et les bleus s’étaient atténués d’un seul coup, au bout de trois semaines ; sûrement grâce à la kiné apparemment. Il a regardé les points, tout allait bien (je dois les laisser tomber tout seuls), il a examiné ma peau, qui est effectivement très rigide maintenant, mais c’est normal, il a dit que l’aspect gondolé de mon ventre n’était pas dramatique du tout, même plutôt pas mal après seulement un mois, et que le drainage lymphatique allait faire partir tout ça. Il m’a juste tué les mollets en appuyant dessus tel un barbare (j’ai dû m’arrêter pour des crampes pendant tout le chemin du retour). Ouin. Je lui ai d’ailleurs demandé combien de temps allaient durer ces crampes aux mollets que j’ai un peu tout le temps, et il m’a répondu que les mollets, c’était vraiment douloureux et que ça pouvait durer les mois - je cite : « faut être motivée pour faire les mollets ». C’est gentil de me le dire maintenant ! Nan mais je les aurais faits quand même.

Ensuite il a pris des photos. (J’espère qu’il me laissera les récupérer quand tout sera fini.)

Il avait vraiment l’air épaté, surtout après mes mails - eh, je n’y suis pour rien si mon état s’est amélioré du jour au lendemain, moi.

Donc j’étais ra-ssu-rée. Enfin.

Histoire d’éviter de le virer de son cabinet une nouvelle fois, je me suis rhabillée en me cachant derrière la chaise. J’ai eu mal. (D’habitude maman m’aide pour le passage des mollets). J’ai couiné deux ou trois fois et j’ai même laissé échapper un « bordel de chiotte », hem. Comme j’étais très longue, j’ai essayé de rentabiliser le temps en lui posant mes questions en même temps ; alors oui, je dois continuer l’extranase tant que je n’ai pas totalement dégonflé, non, je ne suis pas obligée de faire du cellu-m6 comme me l’a proposé ma kiné (c’est trop violent pour l’instant et surtout un peu commercial d’après lui), oui, je peux tout à fait sécher ma gaine au sèche-cheveux à même le corps si je n’insiste pas sur les plaies, afin de m’éviter d’avoir à l’enlever trop souvent en entier pour me doucher, oui, j’ai le droit de reprendre de l’ibuprofène en cas de migraine, mais à petite dose, et re-oui, je peux continuer à porter la gaine aussi longtemps que je le sens, puisqu’apparemment c’est devenu « ma seconde peau » (oui oui on rigole, mais en attendant c’est vraiment affreux d’avoir l’impression que sa propre peau va se faire la malle au moindre mouvement…).

J’ai enfin fini de me rhabiller et je me suis laissée tomber sur la chaise, un peu flageolante. Je devais avoir l’air morte parce qu’il m’a dit de me reposer cet après-midi. Euh pour ça, il va déjà falloir que j’arrive jusqu’à chez moi, mais d’accord ^^ Il m’a aussi conseillé de continuer à boire beaucoup d’eau (mes tisanes drainantes c’est très bien), et surtout de ne pas oublier de manger. Pour finir, il m’a dit de ne pas hésiter si j’avais besoin d’autres ordonnances, du coup je lui ai raconté le coup de la méchante pharmacienne et du Lovenox, et il a répondu que c’était une conne. Hé hé j’espère que tu me lis pharmacienne, nous sommes deux contre toi maintenant.

J’ai dit merci, au revoir, je me suis traînée dans la salle d’attente, je me suis reposée un peu sur une chaise en faisant mine de remettre de l’ordre dans mon sac, et j’ai rassemblé assez de courage pour repartir ; honnêtement j’aurais aimé dormir là-bas. La marche jusqu’au métro a été très difficile à cause de mes mollets, mais j’y suis arrivée, doucement mais sûrement. Mon reflet dans la vitre du wagon était super pâle comparé aux autres gens et mes yeux se fermaient tout seuls, alors j’ai croqué un bout de pomme pour me redonner un peu d’énergie, même si je n’avais pas faim du tout. Arrivée à la gare du Nord, miracle : un banc de libre. Je me suis forcée à finir la pomme en attendant mon train. Les yeux qui se ferment. Train. Bus. Marche plus très droite jusqu’à la maison. Eeeeet…canapé ! Enfin. Victoire.

Nous sommes à J+1 mois et j’ai réussi à faire un aller-retour cambrousse-Paris.

J’ai mal partout mais je suis contente.

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Commentaires
M
Bonjour, <br /> <br /> Je me fais opérer vendredi par le même chirurgien que toi, pour une liposuccion également. <br /> <br /> Ton blog m'est d'une grande aide, car tu repond a pas mal de mes questions! <br /> <br /> Merci de partager ton histoire !<br /> <br /> Mya
E
Bonjour Andréa, et merci!!! J'ai adoré votre récit, et j'ai hâte de lire la suite! Je suis sûre que vous serez super contente du résultat final, courage, on touche au but! Pourriez-vous me transmettre les coordonnées de votre médecin, qui me paraît à la fois compétent et très humain (et non dénué d'humour, ce qui ne gâte rien...)? <br /> <br /> Merci encore, et des nouvelles!
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